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Communiqué du PCF :
« Le drame de Marseille, où une jeune étudiante a été gravement brûlée lors dâune attaque de bus, suscite lâindignation. Les communistes la partagent. Une fois de plus, câest la population des quartiers populaires qui paie lâaddition de la tension et des provocations.
Il faut aussi redire que seule une ambitieuse politique de développement des « quartiers » apportera une réponse durable.
Qui a intérêt à cette extrême violence ? A qui profite le crime ?
Surtout pas les habitants des quartiers. La vérité doit être recherchée et établie. Aucune hypothèse ne doit être à priori écartée. Et ces actes ne sauraient servir de prétexte à des mesures dâencadrement policier généralisées visant des quartiers en bloc, qui ne résolvent aucun problème et ne font au contraire que les attiser et contribuent à stigmatiser davantage des populations déjà largement victimes.
La réponse à la crise des banlieues passe par une politique ambitieuse de développement des quartiers, dans une vaste ambition sociale pour les familles qui y vivent, dans une vaste ambition en matière dâéducation et dâemplois pour les enfants de ces quartiers.
Sans cela, il nây aura pas de remède durable et efficace.
Tant que les populations et les jeunes concernés, les élus, les associations ne seront pas considérés comme les acteurs premiers de ces transformations, et non comme ceux quâil convient de mettre sous surveillance, sous tutelle, aucun plan nâaura de chance de réussite.
En effet, les questions soulevées lâan dernier sont pour lâessentiel restées sans réponses. Voire, elles ont gagné en urgence avec les coups de boutoir redoublés de la politique de la droite.
Aujourdâhui, on veut le faire oublier, ces exigences ne sâexpriment pas dans la violence ; elles sâexpriment dans les cahiers de doléance dâACLEFEU, dans les demandes incessantes des maires et des élus, notamment communistes de ces quartiers, dans le travail des forces associatives, dans lâengouement de nombreux jeunes à aller sâinscrire sur les listes électorales, dans le succès des référendums locaux pour le droit de vote des étrangers...
Et que répond le gouvernement à ces exigences ? Rien.
Il préfère spéculer sur lâexaspération des populations.
En vérité câest le face-à-face systématiquement médiatisé entre quelques groupes de jeunes violents et les réponses musclées de Sarkozy qui entretient lâimage dâun anniversaire placé sous le signe de la violence.
Marseille est la conséquence dramatique de cette escalade. Il faut en sortir. »