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Dans le Cher, comment des familles peuvent être privées de repas ....
Les pressions exercées par la Préfecture du Cher dans les deux centres dâaccueil pour demandeurs dâasile (Bourges et Vierzon) se poursuivent et sâaggravent.
Depuis novembre, une dizaine de familles (dont plusieurs ne sont pas expulsables) sont sommées de quitter leur hébergement pour intégrer le centre dâaccueil dâurgence (le 115 destiné à lâaccueil des sans abri). Ces familles, déboutées du droit dâasile, sont toutes dans le Cher depuis plusieurs années. Leurs enfants sont scolarisés dans nos établissements où ils se construisent un avenir.
Depuis début décembre, à Bourges, elles ne sont plus autorisées à prendre leur repas dans le centre qui les accueille. Le chantage est simple : si vous voulez manger, il faut déménager au 115.
Des repas solidaires, des collectes de nourriture et une manifestation ont été organisés. Ces évènements ont été très bien suivis et médiatisés. Cependant, les familles déboutées du droit dâasile et sans ressources nâont toujours pas le droit de manger au CADA.
Nous assistons à un pourrissement des situations.
Certaines familles sont là depuis plusieurs années, ont des promesses dâembauche mais, sans titre de séjour, il ne leur est pas permis de travailler.
Pourquoi les maintenir indéfiniment sans papiers et, aujourdâhui, les déplacer contre leur gré en lâabsence de toute perspective ?
Madame le Préfet a la possibilité légale de décider dâune régularisation de ces familles à titre humanitaire. Cette décision est la seule possible pour sortir de cette impasse et permettre à ces familles de travailler, dâassumer leur existence et lâavenir de leurs enfants, comme elles le souhaitent depuis leur arrivée en France.
Nous demandons leur régularisation à titre humanitaire.