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Serge Lepeltier élu de justesse Président de lâagglomération de Bourges
2 décembre 2002
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Une droite divisée, un Président contesté Deux candidats au poste de Président sâaffrontaient au premier tour. Serge Lepeltier (UMP), sénateur-maire de Bourges et Maxime Camuzat (PCF), Maire et Conseiller général de Saint-Germain du Puy, seul candidat de gauche. A lâissue du scrutin, Serge Lepeltier obtient tout juste la majorité absolue, à une voix près, grâce à deux bulletins nuls. Second, Alain Tanton (UDF), premier adjoint de Bourges et candidat non déclaré à la présidence, catalyse sur son nom 18 voix. Maxime Camuzat obtient 13 voix, le maire de la Chapelle Saint-Ursin et celui de Plaimpied chacun 1 voix. La droite apparaît donc divisée. Ce résultat est finalement logique : il sanctionne la manière désastreuse dont ce dossier a été géré par le Maire de Bourges. Devenu Président de lâagglomération (en plus de ses mandats de maire et de sénateur, sans compter ses fonctions au sein de lâUMP), Serge Lepeltier sort de ce scrutin fragilisé, puisquâil nâa recueilli que la moitié des suffrages des présents. Deux bulletins nuls qui tombent à pic pour Serge Lepeltier Le nouveau président de lâagglomération ne doit finalement son élection au premier tour, quâaux deux votes nuls trouvés dans lâurne. Ces deux bulletins ont fait tomber la majorité absolue à 35 voix. Ces deux bulletins sont ceux de Yann Galut et de Laurence Estève. Seuls élus de lâagglomération encartés au PS, ils avaient annoncé la couleur, dans une conférence de presse tenue en fin de semaine. Déclarant ne pas vouloir cautionner une élection « jouée dâavance », ils ont donc décidé avec lâappui dâIrène Félix et de Jean-Pierre Saulnier, de ne pas soutenir la candidature de Maxime Camuzat, ajoutant même dans la Nouvelle république, que le PCF se déshonorait de présenter un candidat. Disons le nettement : cette attitude a permis à Serge Lepeltier de passer au premier tour, comme le souligne la presse locale. Ce comportement peut apparaître curieux, si lâon se rappelle que la gauche à Bourges a bataillé pour être représentée dans le conseil communautaire, sans se faire dâillusion sur la majorité qui sây dégagerait, mais avec lâexigence que toutes les sensibilités soient représentées (notamment celle des 45% dâélecteurs qui ont voté à gauche aux municipales à Bourges). Il est regrettable que le PS se soit couché devant la droite, et se drape dans un discours renvoyant tout le monde dos à dos ; un discours que ne désavouerait pas un élu de Lutte ouvrière. Le peuple de gauche jugera qui sâest au final déshonoré : ceux qui ont voulu faire entendre la gauche dans ce scrutin, ou ceux qui ont favorisé lâélection dès le 1er tour du candidat de lâUMP.
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Yannick Bedin
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