La majorité de droite a voté le huis clos 25 juin, lors de la séance du Conseil municipal de Bourges. Cette décision a entraîné le départ des conseillers de l’opposition.

Le Maire de Bourges, Roland Chamiot, inflexible, n’a pas voulu débattre en début de conseil municipal, d’un vœu déposé par Jean-Michel Guérineau qui dénonçait la privatisation d’EDF, reportant la discussion en fin de conseil. Les agents EDF, mobilisés pour l’occasion, ont donc coupé l’électricité au début de la séance. S’est ajouté à cela, le refus de la droite de changer l’ordre du jour du conseil, afin que soit débattue l’implantation de la SMA, société spécialisée dans les essais de moteurs d’avions. Cette décision a déclenché la colère d’un centaine de riverains venus assister aux débats. Dans le plus complet brouhaha, le Maire a donc fait voter par sa majorité le huis clos, permettant aux CRS d’évacuer le public et les journalistes présents. Les conseillers municipaux d’opposition ont décidé de quitter la séance.

L’attitude de la droite, à l’occasion de ce conseil, est révélatrice de l’état d’esprit qui anime la majorité UMP-UDF tant localement que nationalement, et qui consiste à ne tenir compte ni des urnes, ni de la rue, conduisant ainsi des salariés à user de moyens exceptionnels pour se faire entendre. Condamné par le chef de file du PS au Conseil municipal, Irène Félix (voir Berry républicain du 26/06/04), cet acte est pour tous ceux, dont les communistes, qui sont attachés aux services publics, et à celui de l’énergie en particulier, un acte salutaire de résistance au libéralisme, pour dire haut et fort : EDF n’est pas à vendre !