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Mes aïeux, quels vœux !
3 janvier 2005




Première cérémonie des vœux pour Roland Chamiot (UMP) en tant que Maire de Bourges.

Passons sur une élocution plus qu’hésitante (il faut dire que le premier édile de la ville a avoué avoir des problèmes de lunettes lui empêchant de lire un discours maintes fois remanié pourtant), sur la prononciation du mot « autochtone » (où toutes les lettres furent prononcées) pour désigner, non pas les Berruyers mais les habitants d’Asie du Sud, et revenons plus sérieusement aux vœux prononcés pour Bourges.

Le successeur de Serge Lepeltier (qui fut moult fois remercié) s’est lancé dans une longue litanie égrenant les réalisations de l’année 2004. Tous les domaines furent passés en revue : action culturelle (avec la biennale d’art contemporain), sport et loisirs (la patinoire), enfance (avec l’inauguration de la crèche rue Jean-Jacques Rousseau, dont le maire n’était plus très sûr du nom), voierie (qui fut reconnu comme un axe prioritaire de la politique municipale depuis 1995 !),... . Pas un mot sur les sujets qui fâchent comme le FCB (mais le maire l’a bien dit au dernier conseil municipal, ça n’intéresse pas les Berruyers). Rien sur le CREPS inauguré cette année (qualifié en coulisse par un maire adjoint de « belle réalisation, mais dans laquelle la municipalité n’a rien à voir » - quel aveu !). Pas grand-chose sur la situation économique berruyère, ni sur l’action sociale de la municipalité.

Dans cette longue mais néanmoins lacunaire énumération, Roland Chamiot en a presque oublié le Plan de renouvellement urbain, fierté de la municipalité. Le projet fut quand même évoqué à la fin de l’allocution ! Un projet qui, selon le maire, rencontre l’assentiment des habitants des quartiers concernés (dont bien peu étaient présents ce soir là), reconnaissant toutefois qu’ils étaient attachés à leur quartier. Un projet qui aux dires du Maire, va transformer la ville, rendre les quartiers Nord, de l’Aéroport et d’Avaricum méconnaissables et « mettre fin aux incivilités ». En disant cela, on se demande bien qui Roland Chamiot cherchait à rassurer !

Si le ministre présent eut plus d’une fois l’occasion de regarder la pointe de ses mocassins noirs, il aura été satisfait de voir que la maison était si bien gardée.