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Sécurité : Monsieur Gitton pris en flagrant délit de populisme
27 octobre 2002
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LES BRéVES
22 juin
17 juin
13 juin
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Yannick BEDIN, membre de la direction départementale du PCF, Conseiller municipal de Bourges, répond à Philippe Gitton. « Philippe Gitton pris en flagrant délit de populisme » La manière dont M. Gitton (UMP) justifie dans le Berry républicain du 25 octobre, les mesures du gouvernement en matière de sécurité en dit long sur leur nature. Monsieur Gitton jette en pâture à l’opinion les défenseurs des droits de l’homme et leurs associations, les accusant ni plus ni moins d’être responsables d’une situation de non-droit dans la société, et de vivre du « laxisme organisé ». Il oppose les réformes qu’il souhaite aux droits de l’homme, responsables selon lui du « laisser-faire » qui aurait régné ces dernières années dans notre pays. Il y a de quoi être inquiet et révolté devant de tels propos. Je me permettrais de rappeler à M.Gitton, que la République française repose sur les principes de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, et que ces droits inaliénables ne sauraient souffrir d’aucune exception : c’est une faute que d’y porter atteinte sous le prétexte de vouloir les protéger. A moins de décréter qu’ils sont caducs et donc sortir ainsi de la République. Pour ma part, je considère qu’il faut des contre-pouvoirs en démocratie : les organisations de défense des droits de l’homme qui n’ont de cesse de veiller au respect de la dignité des personnes et de leur liberté, sont des garde-fous à toutes dérives arbitraires et autoritaires de l’Etat. C’est ce que semble regretter M.Gitton. Ce que redoutent les défenseurs des droits humains, c’est exactement ce que fait M.Gitton : stigmatiser une partie de la population (ici les gens du voyage), et faire des généralités. Son message , comme celui du gouvernement, à la population est clair : « Vous avez raison d’avoir peur ». On sait par le passé ce que de tels procédés ont engendré. Enfin lorsque M.Gitton écrit que nous sommes dans une société sans droit, je lui rappellerais qu’effectivement il faut faire respecter le droit. J’attends de le voir aux côtés de ceux qui se battent pour faire respecter le droit à un emploi et à un travail, garantit dans la Constitution. C’est là un droit élémentaire qui n’est pas respecté (voir les Labelle à Saint-Amand). On laisse des actionnaires et des patrons rayer d’un trait une entreprise, pour garantir des profits, ruinant ainsi des vies de familles et parfois des régions entières. Le gouvernement que soutient M.Gitton s’apprête à supprimer le volet anti-licenciements de la loi de modernisation sociale, renforçant ainsi l’insécurité sociale et les inégalités dans notre pays. On peut ainsi juger aux actes ceux qui se prétendent du côté de « la France d’en bas » et des plus modestes. |
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