Le Conseil municipal du 20 décembre aura permis au Maire-Adjoint de Bourges à la culture, Monsieur Gitton, d’éructer une fois de plus sa haine de la gauche, et des communistes en particulier. Décelant « une vision marxiste de la société » dans la volonté de l’opposition municipale de voir ouvrir des maisons et des conseils de quartiers, pour accueillir associations et habitants, Philippe Gitton avoua ne pas partager ce souhait (on s’en serait douté !). Alors que l’opposition déplorait la perte de dynamisme du centre-ville, le maire adjoint l’accusa de vouloir y créer des GOUM (magasins d’Etat soviétiques), et déclara préférer l’initiative privée à celle de la collectivité.

Que l’on dise des communistes qu’ils sont marxistes, il n’y a là pour nous rien de déshonorant, bien au contraire. Mais que Philippe Gitton ressorte l’amalgame entre le PCF et la référence à l’URSS, prouve son ignorance (son aveuglement ?) de l’histoire du parti communiste français, et des distances qu’il prît avec ce pays. De cela, Monsieur Gitton n’en a cure : sa grille intellectuelle est formatée depuis tellement longtemps, qu’elle résiste aux changements et aux évolutions.

Il y a déjà quelques temps le même monsieur Gitton avouait préférer Céline à Aragon, voulant disputer à la gauche le « prétendu monopole de la culture ». En octobre dernier, il fustigeait les « droits-de-l’hommistes » et « les philosophes des beaux quartiers », pour défendre des lois Sarkozy.

Histrion de la majorité municipale, Monsieur Gitton se donne beaucoup de mal pour prouver qu’il est de droite, et bien de droite...mais à qui veut-il le prouver ? Peut-être au Front national, tant ses interventions apparaissent comme autant de gages donnés au parti d’extrême-droite. Rappelons que localement le FN avait soutenu la liste de Monsieur Lepeltier, se refusant à voir le « retour du Kremlin » à Bourges.