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Serge Lepeltier à Porto Alegre : posture et imposture
24 janvier 2003




Décidément, rien n’arrête le Sénateur-Maire de Bourges. Toute honte bue, celui-ci se rend au forum social mondial de Porto Alègre, pour la deuxième année consécutive.

Dans sa dernière lettre aux internautes, Serge Lepeltier présente le Forum comme "Espace de réflexion en faveur d'une alternative à la domination du monde par le capital ou toute forme d'impérialisme, le forum social mondial constitue un lieu d'échange et de débat à l'échelle planétaire". On se demande bien ce qu'un membre de la majorité parlementaire, qui exécute les basses oeuvres du MEDEF, va faire dans cette ville du Brésil. Evoquer Métaleurop peut-être, dont les 800 salariés doivent tant au libéralisme prôné par Raffarin et sa majorité ? Ou chercher quelques caméras qui furtivement le montreront au bras d'un José Bové, que la justice française a décidé d'embastiller. Si l'UMP luttait "contre la domination du monde par le capital", c'est une autre politique qui s'appliquerait dans notre pays !

Or c'est bien une politique libérale que met en place en France sous la houlette de Jean-Pierre Raffarin, l’UMP. Une politique de casse programmée des services publics et des retraites, des projets de décentralisation qui vont accentuer les inégalités entre les territoires, la suppression du volet anti-licenciements de la loi de modernisation sociale, l’abandon du contrôle des fonds publics donnés au privé (loi Hue). Une politique entièrement au service du capital donc.

Mais nous dit-on, c’est en « spécialiste » de l’environnement que le Maire de Bourges se rend au Brésil. Ouf.

Encore que ! Serge Lepeltier a refusé, au dernier conseil municipal, d’inclure dans l’appel d’offre concernant les fournitures de bureau de la mairie, une clause relative au respect de l’environnement et au commerce équitable que l’opposition municipale proposait. On n’évoquera pas les arbres de Lahitolle qui doivent beaucoup dans leur fin programmée à la détermination du même « spécialiste de l’environnement ». Peut-être serait-il au moins bien inspiré d’étudier la démocratie participative mise en place dans cette ville du Brésil. A moins qu’il ne craigne de s’attirer les foudres de son adjoint à la culture, qui ne manquerait pas de voir dans son patron soudainement converti à l’expression démocratique de sa population, un dangereux marxiste !