La question des retraites nâest pas nouvelle. Lâidée dâune réforme libérale au service des marchés financiers, traversent les différents gouvernements qui se sont succédés depuis une dizaine dâannées. Premier ministre de Mitterrand, Michel Rocard avait déjà en 1991, dans son livre blanc sur les retraites, préconisé lâallongement de la durée de cotisation à 41 voire 42 ans, avec calcul sur les 25 meilleures années des pensions, et une harmonisation de la durée de cotisation(entendez par là, lâalignement du public sur le privé). Ce quâEdouard Balladur commencera à faire en allongeant à 40 annuités la durée de cotisation des salariés du privé en 1993. A Barcelone en 2002, le principe dâun allongement de 5 ans de la durée de cotisation dâici 2010 était accepté par le Président Chirac et son Premier ministre Jospin. Et la commission européenne dâencourager en avril dernier la capitalisation des retraites et lâaugmentation de la durée de cotisation. Preuve que lâintégration dans lâEurope de Maastricht, poursuivie par tous les gouvernements depuis 1992, nous conduit inévitablement à la catastrophe sociale et à un recul de civilisation.