Ainsi donc la guerre a commencé en Irak. Ainsi donc débute le troisième millénaire. Le 11 septembre 2001, lâhorreur a bel et bien inauguré une nouvelle ère, mais pas celle que lâon croyait.
Lâan 2000. On en parlait depuis longtemps avec fascination. Cela marquait la fin dâun siècle : le plus meurtrier de toute lâhistoire humaine. Le siècle de la méta-mort : deux guerres mondiales, lâutilisation du progrès technique pour supprimer des vies humaines, lâinvention du génocide industriel : des usines à gazer des familles et à brûler les dépouilles. Hiroshima et Nagasaki : deux crimes contre lâhumanité passés sous silence.
On se serait attendu à ce que les hommes fêtent la fin de ce siècle en prenant conscience de lâhorreur qui venait de sâécouler, quâils réfléchissent, quâils pensent la complexité du monde pour en construire un meilleur. La fête fut triste : des feux dâartifice dans toutes la capitales du monde. Des pétards au milieu du fracas mondial de lâarmement.
Après le 11 septembre, on se serait attendu à ce que les pays occidentaux prennent conscience que leur richesse est un affront aux peuples qui vivent courbés dans la misère.
Les écrans télés de nos pays riches diffusent des émissions subtiles pour nous dire comment manger moins gras et perdre du poids. Les ondes traversent les océans et ricochent sur les corps osseux des enfants malnutris comme autant de gifles faites aux pauvres. Lâabsurdité est obscène.
Le monde sâest rétrécit et la misère en fait une poudrière. On se serait attendu à un peu moins dâarrogance de la part de lâAmérique. Renverser Saddam Hussein, pourquoi pas. Renverser les tyrans, pourquoi pas. Mais en désirant supprimer la misère avec autant de volonté et de moyens financiers que ceux déployés pour faire la guerre.
Rien de cela. En vérité, les affaires internationales de ce nouveau millénaire sont appréhendées par les responsables internationaux comme au 19 ème siècle. La politique de George Bush est vieille, elle est conservatrice, elle est méchante et bête. Mais au moins, elle est puissante.
Attegia lance un appel aux responsables politiques internationaux pour quâils impulsent une puissante et magnifique politique de lutte contre la misère. Puissante et massive. Câest la condition pour que la politique retrouve grâce aux yeux des peuples.
Alors seulement, le nouveau millénaire pourra être fêté comme la fin du siècle des plus inhumaines et des plus horribles injustices. Alors seulement, on croira sans pleurer ceux qui prétendent vouloir instaurer la justice dans le monde.
Pour lâheure, leur prétention à avoir la morale et le droit à leurs côtés pour lancer des bombes est à vomir.