Retour au format normal


Question au gouvernement sur la partie recette du budget 2004

21 octobre 2003

par PCF Bourges, Jean-Claude Sandrier

Dans le cadre de l’examen de la partie recette au budget 2004 à l’Assemblée nationale.



Une semaine après avoir commencé, le débat sur les recettes du budget 2004 n’est pas achevé. C’est un fait exceptionnel dû à la bataille déterminée que les députés communistes et républicains ont mené contre un budget qui a fait le choix des riches, le choix des dividendes, le choix des marchés financiers et non celui du travail. Pour les plus riches vous démantelez l’impôt sur la fortune, vous baissez l’impôt sur le revenu notamment les deux plus hautes tranches qui suffiraient à financer le supplément de l’aide personnalisée d’autonomie pour les personnes âgées. Certains des plus riches verront leur impôt 2004 baisser de plus de 30 %. Pour les classes moyennes et les plus fragiles de notre société vous augmentez le gazole, les transports, vous annoncez la fin de l’allocation spécifique de solidarité, une augmentation ridicule de la prime pour l’emploi (10 € par an en moyenne) alors que les grands patrons français ont connu une augmentation de revenu de plus de 20 % l’an dernier et qu’ils sont avec les plus hauts cadres les mieux payés d’Europe ! De plus, en réduisant la dépense publique et le pouvoir d’achat des salariés, vous cassez les deux moteurs principaux de la croissance et donc de l’emploi. En choisissant d’encourager ceux qui veulent des rendements d’action de 15 % alors que la croissance est inférieure à 1 % vous pénalisez le travail. Revaloriser le travail c’est remettre en cause le primat de la rentabilité financière. Ce n’est pas votre choix politique. Mais faut-il vous rappeler cette phrase d’Aristote : « Ce sont les appétits insatiables des riches qui causent la ruine d’un régime politique » Malheureusement vous n’en êtes pas là vous appliquez plutôt cette maxime d’Alphonse Allais selon laquelle : « Il vaut mieux prendre aux pauvres plutôt qu’aux riches car les premiers sont de loin les plus nombreux » Monsieur le Premier ministre le débat n’est pas fini, entendrez-vous les demandes de celles et ceux qui souffrent dans cette société ?

PCF Bourges, Jean-Claude Sandrier