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Voeu présenté par Jean-Michel Guérineau, refusé par la droite berruyère
1er juillet 2004
Le Conseil Municipal de Bourges dit non à la privatisation dâEDF-GDF et à lâouverture à la concurrence du marché de lâélectricité.
Le gouvernement a relancé le processus de privatisation par un projet de loi en discussion actuellement à lâAssemblée Nationale qui prévoit le changement de statut dâEDF-GDF.
Le gouvernement fait le choix politique de la privatisation pour une raison dogmatique. En effet, le commissaire européen, Mario MONTI, confirme, dans un courrier du 22 janvier 2004, que la commission européenne « ne peut imposer un régime de propriété particulier » et que « cela nâa pas été sa ligne de conduite dans lâaffaire EDF ».
Il est par ailleurs inacceptable dâaccélérer la libéralisation du marché de lâélectricité (prochaine étape le 1er juillet 2004) sans faire le bilan des libéralisations déjà intervenues en France et en Europe.
Les conséquences de « lâouverture du marché de lâélectricité » décrites par le président de la SNCF, doivent ouvrir les yeux de lâensemble des usagers.
Ainsi, lâaugmentation de la facture dâélectricité de la SNCF, pour lâannée, est considérable. De 2003 à 2004, elle va passer de 345 à 467 millions dâeuros soit un coût supplémentaire de 122 millions (+ 35.36%).
On peut imaginer les conséquences financières dâune telle libéralisation pour la Ville de Bourges particulièrement pour les budgets de fonctionnement des équipements municipaux ou encore de lâéclairage public.
Et puis, en cas de privatisation dâEDF-GDF, les usagers particuliers doivent sâattendre, pour les années à venir, à des taux dâaugmentation de la même ampleur.
Par ailleurs, les critères financiers prenant le pas sur tous les autres, le statut des personnels serait mis en cause, la situation de lâemploi se détériorerait, le service public qui a fait preuve de son efficacité serait inévitablement dégradé, et lâinégalité dâaccès à lâénergie pour les citoyens et les territoires sâinstaurerait.
Le Conseil Municipal de Bourges demande donc au gouvernement dâabandonner son projet de changement de statut dâEDF-GDF qui conduit à la privatisation et de ne pas généraliser lâouverture du marché de lâénergie.