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A propos des prévisions budgétaires concernant les secteurs Enfance et Jeunesse
14 décembre 2001
par Yannick Bedin
Intervention de Yannick BEDIN.
Monsieur le Sénateur-Maire,
Je souhaiterais intervenir à propos des prévisions budgétaires concernant les secteurs Enfance et Jeunesse. Ces secteurs constituent des secteurs clés pour lâinsertion des jeunes dans la vie de la cité, comme en matière de prévention et de lutte pour la sécurité, à commencer par celle des jeunes eux-mêmes. Lâattention quâon y porte est le signe dâune politique tournée vers lâavenir. Je regrette que dans votre projet de budget 2002, ces secteurs fassent figure de parents-pauvres de votre politique municipale. Tout montre que vous négligez leur importance. Malheureusement, ce projet de budget ne fait que confirmez ce que lâon constate depuis 7 ans : une absence de votre part de politique ambitieuse pour les jeunes de Bourges. Je ne nie pas certaines avancées, comme le renforcement de la présence humaine dans les Points-Rencontre-Jeunes (PRJ). Mais lâexamen de vos réalisations sur sept ans, montre quâelles sont très en deçà des besoins réels et des besoins exprimés par les jeunes à Bourges. Je ferai un simple rappel : En ce qui concerne les PRJ : une construction nouvelle, celle du Val dâAuron. Celui de lâAéroport est en inactivité depuis 8 mois Celui de la Chancellerie est provisoire depuis 3 ans En matière de concertation : le Conseil de jeunes est un échec ; je ne mets pas en cause le dévouement réel de celles et ceux qui ont essayé de sây impliquer de bonne foi, mais lâabsence de volonté dâen faire un réel outil démocratique. Votre attitude a, je pense, désespéré bien des énergies. Quand aux nouvelles actions que vous avez initié pour lâenfance, elles se résument au fiasco de lâaménagement des rythmes scolaires. Pour lâannée qui vient, je me bornerai à quelques comparaisons pour illustrer la politique de régression de votre majorité dans ces domaines : En 1995, le budget prévoyait 1,360MF de subvention de fonctionnement pour trois MJC (Asnières, Chancellerie, et celle qui devait être mise en place au Val dâAuron). Depuis, vous avez supprimé celle du Val dâAuron et fermé celle de la Chancellerie. On ne retrouve pas dans votre budget, un effort dâune telle importance, en tout cas pas dans le secteur de la jeunesse, et notamment aucune création nouvelle. Autre exemple, dans les investissements prévus en 2002, lâurbanisme et la voirie représentent 67% des investissements annoncés, alors que dans le même temps, les sports, la jeunesse, lâenseignement, lâenfance, la culture ne représentent que 17.3%. Le moins que lâon puisse dire, câest que vous rogner les investissements socialement utiles au bénéfice de réalisations plus voyantes et spectaculaires, jâoserais dire plus rentables électoralement. Enfin, et pour appuyer ma démonstration, je citerai quelques coupes claires dans les dépenses de fonctionnement dans des domaines concernant lâenfance et la jeunesse, que vous nous proposez de voter : Le budget de fonctionnement attribué aux sports diminue de 3.16%, celui des colonies de 9.1%, lâachat de livres et de disques pour la Médiathèque de 19.2%, sans compter la faible augmentation des subventions de fonctionnement de la caisse des écoles et du CCAS :0.86% ou les subventions aux associations qui nâaugmenteront que de 0.04%. Cet inventaire de la régression, que je pourrai continuer encore, est une des raisons pour lesquelle nous ne voterons pas ce budget, parce quâil fragilise notre ville, quâil fragilise ceux qui y vivent, et notamment ceux qui représentent lâavenir.