Retour au format normal
Une patinoire à lâHôtel-Dieu
3 février 2002
par PCF Bourges
Chronique bien réelle dâune réalisation (pour lâinstant) virtuelle.
1995 : dans son journal électoral, Serge Lepeltier et ses colistiers promettent de « réaliser une patinoire dans le cadre dâune revalorisation du site de lâHôtel-Dieu ».
1996 : la Ville acquiert lâancien Centre hospitalier. Dans le programme dâaménagement, il est prévu de réaliser une patinoire. Lâétude est confiée au bureau dâétudes SOGELERG. Coût de lâétude :1,7 millions de francs. (Conseil municipal 28/03/96).
1997 : lâouvrage est estimé à 20MF.Une convention de mandat est passée avec la SEMARB. Le Conseil général est sollicité pour une subvention à hauteur de 20%. (CM du 27/03/97). En octobre, le Maire déclare dans la presse : « Lâidéal serait de patiner au 1er janvier 2000. »
1998 : Changement de site et choix du délégataire
1998 : la réalisation dâune patinoire de loisirs sur le site de lâHôtel-Dieu est abandonnée (CM 26/03/98). La création dâune patinoire dans le cadre dâune concession de Service public est décidée. « Elle sera construite sur un terrain appartenant dâores et déjà à la Ville, sur les anciens terrains Luchaire ». La ZAC du Prado-Pré-Doulet est constituée (CM 25/06/98). Le choix du délégataire est fait : câest la société Espace-Loisirs-Concept. Le contrat est dâune durée de 20 ans auxquels il faut ajouter un an de réalisation. -Lâouverture est prévue fin 1999 (CM 18/12/98). Le coût prévisionnel de la patinoire est de 30MF. La ville doit avancer 5MF à lâobtention du permis de construire, remboursables à la fin du contrat.Y aura-t-il de la glace à Noël ?
1999 : le permis de construire est délivré en juillet, valable 18 mois (donc jusquâen décembre 2000). La société Espace-Loisirs-Concept prévoit lâouverture au 4ème trimestre 2000.
2000 : rien nâest commencé. La société ne peut donner la date de démarrage du chantier (presse 24/02/00). Lâouverture fin 2000 est compromise.
Un dirigeant dâELC annonce en mars : « Les travaux commenceront la première semaine dâavril, et nous espérons ouvrir le complexe la semaine dâavant Noël ».
Juin 2000 : le chantier nâa pas débuté. La raison : un problème de fondation et de surcoût. Le montage financier est à revoir. On nous assure pourtant « lâouverture pour les vacances de février 2001, voire à Noël. »
Septembre 2000 : Toujours aucun travaux. « Le chantier débutera en octobre. La patinoire sera opérationnelle pour la rentrée de septembre 2001. » Le recrutement du personnel est annoncé pour la fin de lâannée.
Octobre 2000 : Au CM du 23/10/00, Daniel Robin, conseiller municipal communiste demande où en est la Ville dans le versement des 5MF. Le Maire lui répond quâils nâont pas été versés, et invoque des problèmes techniques et de financement. Il déclare : « Pour tout vous dire, nous voyons lâadjudicataire dans les prochains jours et nous pouvons considérer, dâaprès ce qui mâest dit, quâil y aurait ouverture en 2001. » Vite...les élections approchent Le même mois, M. Chamiot annonce dans la presse : « Les travaux vont commencer en novembre2000. Prévoir lâinauguration pour septembre 2001. »
Mi décembre 2000 : « Le chantier doit être mis en place la semaine prochaine et les travaux débuteront début janvier. Ils dureront 8 à 9 mois. La patinoire sera donc livrée au dernier trimestre 2001. » Serge Lepeltier, déclaration à la presse. « Le début des travaux aura lieu début janvier... le chantier est en train de se mettre en place. »
Février 2001 (en pleine campagne électorale) : le chantier a officiellement démarré le 6 février après-midi. Un journal publie même la photo de la pancarte sur le site annonçant la patinoire. Ouverture avant Noël prochain.Enfin la vérité ?
Mai 2001 : dans la presse, on apprend que la chantier est en panne, que le terrain est gorgé dâeau. Lâouverture est quand même prévue pour...le premier trimestre 2002 !
Juin 2001 : le Maire sort de son silence. Il annonce à la presse : « Nous lancerons nous même un projet de construction avec délégation pour la suite quâest lâexploitation . » Lâouverture est prévue pour lâété 2003.Au Conseil municipal, la déchéance du contrat conclu avec ELC est votée (29/06/01).