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Séville : les victimes aux bancs des accusés
23 juin 2002
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Les pays du Sud sont aux bancs des accusés : responsables selon les dirigeants européens de lâimmigration clandestine. Ainsi, les dirigeants européens ne rejettent pas le principe de mesures à lâencontre de ces pays en cas de manque de coopération. Séville passe à côté dâune des réalités de lâimmigration clandestine : lâimmigration de survie. Quand des hommes, des femmes, des enfants entrent sur le territoire européen dans des embarcations de fortunes, dans les trains dâatterrissages dâavions, au péril de leur vie, comment ne pas penser dâabord aux déséquilibres économiques, à lâextrême pauvreté, au déficit criant dâune politique volontaire de développement pour le Sud. Si les mesures « ultra » préconisées par lâaxe Blair-Aznar sont écartés, lâesprit demeure. Séville doit satisfaire les populistes et lâextrême-droite européenne et nâapporte aucune réponse viable. Le Sommet européen développe une politique restrictive sans autre rivage que la répression. A Séville, ce sont les pays, les peuples victimes qui sont montré du doigt. Victimes de la politique ultra-libérale. Victimes de la politique des institutions financières internationales. Victimes des politiques dâajustements structurels préconisés par les dirigeants des pays les plus riches. Séville câest aussi le compromis de dupes adopté sur le pacte de stabilité. Compromis sur lâobjectif de lâéquilibre des finances publiques en 2004 mais qui ne modifie en rien les objectifs du pacte de stabilité. Le critère majeur reste solidement ancré : la baisse des dépenses publiques sociales reste le cœur du pacte de stabilité et lâobsession des dirigeants européens. Dans cette droite ligne, le Conseil ECOFIN, à la veille de Séville, déclarait dâailleurs à lâattention de la France que les baisses dâimpôts devront être compensées par une baisse des dépenses publiques et par une réforme des retraites. Les Ministres des Finances insistaient également pour la mise en place dés 2002 de la libéralisation des marchés du gaz et de lâélectricité. Plus que jamais, nous le voyons, le mot dâordre de résistance aux tentations populistes et aux politiques libérales est à lâordre du jour en France et en Europe."
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PCF Bourges
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