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A propos du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance
20 octobre 2002
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Le Conseil municipal a adopté lors de sa réunion du 16 septembre 2002, la mise en place dâun Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, imposé par décret. Présidé par le Maire, composé uniquement de membres désignés par lui ou par le préfet, ce conseil local a une double fonction : la concertation concernant “ la lutte contre lâinsécurité ” dâune part, lâélaboration et lâévaluation du contrat local de sécurité dâautre part. Cette mesure soulève plusieurs questions. Où sont les habitants ? Sa composition ne laisse aucune place à la population. Comme le souligne Laurent Mucchielli, sociologue, à propos des politiques menées en matière de sécurité ces dernières années, rien nâest fait une fois de plus pour “ réintroduire lâensemble des habitants sur la place publique ”. Rien non plus pour les associations alors que lâexistence dâun tissu associatif dynamique dans nos quartiers est un atout précieux. Le risque existe donc que cette instance nâait quâun rôle administratif, alors que la raison et lâintérêt général commanderaient de travailler au plus près des quartiers et de leurs habitants, de les associer aux débats, de favoriser et de valoriser leur initiative. Dirigé par le Maire, ce Conseil sera-t-il plus efficace ? On peut en douter. En effet, depuis 1995, Monsieur Lepeltier nâa pas voulu ou pas su se servir dâun outil existant : le Conseil communal de prévention de la délinquance (qui est supprimé par le gouvernement). Il ne lâa quasiment jamais réuni. Rappelons quand même les acquis de ce conseil, avant 1995, en matière de prévention de la délinquance, et qui ne sont certainement pas étrangers au fait que dans notre ville le climat social y ait été meilleur que dans certaines autres cités. Câest de ce Conseil que sont issues une grande partie des actions du service jeunesse de la Ville de Bourges : les Points rencontre jeunes, les mini-séjours, les projets-jeunes... La répression contre la prévention ? Les mots ont leur importance. Le fait que dans lâintitulé de ce Conseil, le mot “ sécurité ” vienne avant celui de “ prévention ” nâest pas anodin, au regard des annonces du gouvernement dans ce domaine. Ses choix sont clairs : construire des prisons, augmenter les crédits des ministères de lâIntérieur et de la Justice, durcir la répression concernant les mineurs, et dans le même temps, baisser le budget de la Culture et supprimer des postes dans lâEducation nationale".Sâenfermer dans le tout répressif comme le gouvernement le fait, revient à accepter une société toujours plus violente, une société de rapports de force entre les individus. Si la sécurité de tous nécessite la sanction des délits, elle impose aussi la prévention favorisant lâintégration sociale des jeunes et leur protection. La précipitation avec laquelle ce nouveau Conseil est institué, nâest pas sans rappeler les gesticulations de la droite sur les questions relatives à la violence et à la délinquance. On peut craindre que ce nouveau dispositif ne soit “ quâune coquille vide ”, voire une mesure démagogique. En tous cas, elle ne correspond pas aux enjeux que soulève la “ mal vie ” dans certains de nos quartiers urbains, et dont la petite délinquance nâest quâun des nombreux aspects.
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Yannick Bedin
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