A de multiples reprises, l’adjoint à la culture Monsieur Gitton, s’en est pris à la gauche durant l’été, saisissant toutes les occasions, même les plus badines (comme celle d’un changement d’enseigne d’un bar de la ville par exemple). Dans votre édition du 17 août, il enfourche cette fois ci sa délégation à la culture pour porter d’autres coups. Sous le titre « La gauche n’a pas le monopole de la culture », le Maire-Adjoint livre son point de vue sur un ton revanchard, et non dénué d’arrières pensées politiciennes. Le Parti communiste, auquel j’appartiens, n’a jamais prétendu à un quelconque monopole culturel. Les communistes ont toujours eu à cœur de faire vivre et de soutenir la diversité des expressions artistiques, quelles soient institutionnelle, associative ou individuelle. Ils ont soutenu et encouragé les initiatives d’où qu’elles viennent dès l’instant qu’elles conciliaient la liberté, l’exigence de qualité et la démocratisation de la culture. Ainsi ont-ils soutenu la construction des Maisons de la culture créées sous l’égide d’un gouvernement de droite et avec l’impulsion d’un certain André Malraux (mais celui-ci il est vrai a un temps sympathisé avec le PCF, ce qui doit le rendre douteux aux yeux du secrétaire départemental du RPR). Il en a été de même avec le mouvement des Etats généraux de la culture, conduits par un sénateur-maire communiste , Jack Ralite, qui avait déjà compris les dangers de la marchandisation de la culture, et qui a rassemblé bien au delà des artistes communistes ou proches du PCF. C’est cette même philosophie qui guide aujourd’hui encore le PCF et les municipalités qu’il dirige. Quand aux goûts personnels de Monsieur Gitton, cela ne regarde que lui. On peut préférer Céline à Aragon, l’auteur du Voyage au bout de la nuit à celui d’Aurélien. Par contre, s’il y a lieu de les opposer, c’est bien en fonction de leurs parcours politiques et idéologiques. Au pamphlétaire antisémite, à l’auteur de Bagatelles pour un massacre et de l’Ecole des cadavres, les communistes préfèrent le poète de la Résistance, auteur de la Rose et du Réséda et de l’Affiche rouge.