Actualités |Déclarations |Dossiers |Jeunes communistes |
|
Intervention au dernier Conseil municipal sur le compte administratif 2003
27 juin 2003
|
dans la même rubrique :
" width="8" height="11" border="0">27 juin 2003
Articles dans le même thème :
" width="8" height="11" border="0">20 décembre 2004
" width="8" height="11" border="0">24 octobre 2004
" width="8" height="11" border="0">24 octobre 2003
" width="8" height="11" border="0">30 mars 2003
" width="8" height="11" border="0">22 décembre 2002
" width="8" height="11" border="0">28 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">25 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">17 septembre 2002
|
Monsieur le Maire, chers collègues. Huit ans ! Il aura fallu attendre huit ans pour vous entendre déclarer « Le temps est venu de changer Bourges ». Huit années qui correspondent à une sorte dâimmobilisme quant à lâéquipement de notre ville puisquâen fait, le premier équipement à proprement parler municipal sort juste de terre, après les vicissitudes que lâon sait : jâai cité la patinoire. Et encore, sa gestion et son exploitation vont-elles être totalement livrées au privé, à une société commerciale, avec les conséquences néfastes au plan du caractère social de cet équipement que lâon devine. En fait, depuis huit ans vous avez déjà participé à changer le visage de Bourges. En 1995, vous avez hérité dâune ville bien équipée, à la gestion sociale et humaine, avec des projets notables de développement. Vos huit années de gestion se traduisent par la disparition de structures ou dâactions reconnues, par la mise en place dâaucune structure importante dont vous ayez la responsabilité directe, par une sorte dâabandon des quartiers, de leur équipement, par une pression fiscale accrue qui a atteint les limites du supportable et contribue au départ des habitants, par des retards accumulés concernant les projets forts (développement économique, site de Lahitolle, investissements majeurs comme le centre culturel de la Chancellerie par exemple). Aujourdâhui la situation de Bourges est dâune extrême fragilité. Cette fragilité avait été mise en évidence par le cabinet dâétudes CODRA, il y a trois ans, lors de la révision du schéma directeur de lâagglomération. Elle est aujourdâhui confirmée par lâétude « Diagnostic du bassin dâemploi de Bourges » commandée par le Ministère de la Défense et réalisée par le cabinet Quatalyse-Quaternaire. Je cite : « La démographie. Le potentiel humain du bassin de Bourges reste important mais est en légère diminution et surtout en voie de vieillissement et de réduction rapide et brutale ». Cette fragilité se trouve accrue par les mesures annoncées ces dernières semaines concernant lâéconomie et lâemploi. Pour décrire la situation économique du bassin dâemplois de Bourges, je parlerai de véritable catastrophe et de nouveau traumatisme pour les Berruyers. En quelques mois, câest à la réalisation ou à lâannonce de la suppression de centaines dâemplois que nous assistons ici. Je ne serai pas exhaustif mais quand même : Contrairement à ce que certains peuvent dire, cette situation nâest pas fatale, elle ne provient pas dâune espèce de loi de la nature, loi qui serait immuable. Dans cette situation, le Gouvernement que vous soutenez, porte une lourde responsabilité : Ici, à Bourges, cette situation est aggravée par vos choix de gestion municipale. Une gestion que jâai déjà à plusieurs reprises qualifiée de gestion à lâemporte-pièce. Lâordre du jour de ce Conseil Municipal en donne dâailleurs une illustration puisquâon voit une multiplication des études, des priorités données à certains dossiers sans que lâon saisisse bien toute la cohérence, alors même que des dossiers préparés et lancés précédemment sont en sommeil (Pôle gare par exemple). Je voudrais mâarrêter un moment sur cette question des priorités. Vous vous répandez en déclaration pour annoncer ce Conseil Municipal comme « le plus important du mandat » avec notamment le « projet de rénovation urbaine durable des Quartier Nord, Avaricum et Aéroport ». Ces annonces (parce quâaujourdâhui on parle essentiellement dâétudes) provoquent trois réflexions. Pour conclure cette première intervention, je veux tout de même dire un mot sur le compte administratif et sur la situation financière de la ville. Vos déclarations récentes confirment ce que nous avions pu dire sur lâextrême difficulté financière dans laquelle se trouvait la ville. Vous affirmez aujourdâhui avoir retrouvé des marges de manuvre. Je ferai à ce propos quelques remarques : La mise en place de lâagglomération vous donne quelques bouffées dâoxygène comme par exemple les excédents cumulés des budgets annexes de lâeau et de lâassainissement (près de 4 Millions dâuros) qui en bonne logique devraient retourner directement aux Berruyers par une baisse du prix de lâeau (ou toute autre baisse fiscale) puisque câest eux qui ont bâti ces excédents. Autre exemple, le Million dâuros de retour pour mise à disposition de personnel. En conclusion, je serai poins optimiste que vous. En fait, les marges de manuvre nâexistent pas. Lâendettement reste à son plus haut niveau, la pression fiscale est à son plafond déjà insupportable pour nombre de Berruyers, la situation économique et démographique est tout à fait préoccupante et laisse planer de grands doutes sur lâavenir du développement de Bourges.
|
||
Jean-Michel Guérineau
|
|