Actualités |Déclarations |Dossiers |Jeunes communistes |
|
Orientations budgétaires 2003
28 octobre 2002
|
dans la même rubrique :
" width="8" height="11" border="0">28 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
Articles dans le même thème :
" width="8" height="11" border="0">24 octobre 2003
" width="8" height="11" border="0">27 juin 2003
" width="8" height="11" border="0">30 mars 2003
" width="8" height="11" border="0">22 décembre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">25 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">17 septembre 2002
" width="8" height="11" border="0">1er juillet 2004
" width="8" height="11" border="0">27 février 2004
" width="8" height="11" border="0">20 janvier 2004
" width="8" height="11" border="0">29 mars 2003
" width="8" height="11" border="0">21 décembre 2002
" width="8" height="11" border="0">27 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">16 septembre 2002
" width="8" height="11" border="0">18 juin 2002
|
Monsieur le Maire, chers collègues. Depuis votre élection, à chaque fois que lâon aborde la question des Orientations Budgétaires, soit vous restreignez lâexercice à lâalignement de quelques chiffres (ce fut le cas tout au long de votre précédent mandat), soit vous avancez quelques feuillets dâexplications de votre politique dont le moins quâon puisse dire est quâils sont souvent très éloignés de la réalité. Je rappelle pour mémoire que, lâan passé, vous annonciez en octobre dans la délibération sur les Orientations Budgétaires, je vous cite "Comme les années précédentes, la pression fiscale ne sera pas accrue" pour annoncer deux mois plus tard que les impôts augmentaient de 5% devant lâimpasse budgétaire (déjà) devant laquelle vous vous trouviez. Quelle crédibilité accorder alors à cette délibération alors même que la comparaison que vous nous proposez dans le tableau sâappuie sur les chiffres des orientations budgétaires 2002 et pas sur ceux du budget primitif 2002, donc sans les 5% dâaugmentation des impôts ? Pour le reste, vous nous présentez cinq feuillets dâautojustification de la politique que vous menez pour expliquer tant bien que mal que vous continuez à "faire tourner la boutique". Je vous accorde tout de même un mérite, câest la présence dans ce texte de quelques morceaux choisis qui pourraient rester dans la mémoire de cette assemblée comme une parfaite illustration de la méthode Coué (jây reviendrai tout à lâheure). Quelle est la situation véritable de notre ville en cette fin dâannée 2002 ? Comme certains journalistes lâont écrit, comme la majorité des Berruyers le ressentent et le disent "Dans bien des domaines, pour ne pas dire tous, Bourges est frappée dâimmobilisme". Oui ! Rien ne se passe, câest dâendormissement dont on peut parler voire de régression et de déclin. Premier signe, lâagglomération et les conditions de sa constitution. Vous montrez là votre incapacité politique à unir, à rassembler, à porter une dynamique de développement pour Bourges et son bassin. Avec 5 communes sur 12 enrolées de force dans le périmètre, avec des vélléïtés de recours au tribunal administratif, les conditions de création de cette communauté sont catastrophiques, quasi inédites en France et laissent mal augurer de la suite. Vous vous êtes assis sur les principes de base de la concertation et de la démocratie et vous voulez continuer dans ce sens. La place ridicule que vous proposez à votre opposition au sein du futur conseil dâagglomération en témoigne. Comprendrez-vous un jour que lâécoute, la proximité et la démocratie, ça ne se décrète pas par des slogans, fussent-ils sur des affiches 4mX3m mais ça se démontre par des actes. Deuxième domaine où sont aussi sensibles les signes du déclin, câest celui de lâéconomie et de lâemploi. Bourges a bénéficié, tout au long des dernières années du retour de la croissance, des aides gouvernementales considérables et de lâeffet dâaubaine de la zone franche. Aujourdâhui, le chômage repart à la hausse (+6% en août à Bourges) et la délibération sur le bilan des opérations concédées à la SEMARB montre lâaffaiblissement ou la stagnation de certaines zones, je pense notamment au Pipact. Fadis nâatteind pas ses objectifs de création dâemplois, Groupama a perdu plus de la moitié de ses effectifs en 4 ans et risque de quitter ce site et Bourges, le projet Vidéo-Park-Exploitation avec 100 emplois à Esprit 1 est tombé à lâeau. Par ailleurs, des inquiétudes existent sur le Pôle National sur les Risques Industriels et Environnementaux. Nous avons proposé, porté, obtenu des mesures et des moyens pour faire de Bourges un site unique en France et en Europe dans ce domaine. Nous avons avancé lâidée de la mise en oeuvre, sur le site Lahitolle, dâun véritable Europôle dédié à ce domaine associant formation, recherche et emplois. Vous aviez parlé vous de "vallée des savoirs". Peu importe le nom, mais ce que je constate, câest que le bradage du site Lahitolle commence avec ce conseil municipal. Ce que nous avions craint et dénoncé au moment de la révision du POS se vérifie. Vous prenez une très lourde responsabilité quant à lâavenir de ce site, quant à lâavenir de Bourges tout court ! Dans les domaines de la culture, de lâaction sociale, là aussi câest régression et suppressions qui prévalent. Les bibliothèques, le muséum voient leurs moyens fondre dâannée en année. Après avoir supprimé le Siritt, le Festival des Passions Technologiques, vous vous attaquez maintenant à lâIMEB. Vous avez réussi à fragiliser lâoutil original et efficace que constitue la SEMIARC, vous prévoyez dâenvoyer les huissiers pour recouvrer les impayés des cantines scolaires sans aucune analyse ni interrogation sur les raisons de la hausse de ces impayés. Enfin, vous avez fait le choix de laisser dans une situation dâabandon catastrophique les quartiers Nord et notamment la Chancellerie. Enfin, avant dâaborder lâaspect purement financier et les chiffres que vous nous proposez, je voudrais dire un mot sur ce quâil est convenu dâappeler les grands projets ou les investissements importants. Je ne résiste pas à lâenvie de lire 4 lignes de la délibération que vous nous proposez : "Fiabilité dans la conduite des projets. Elle nécessite la programmation réaliste des investissements, le respect des calendriers et des coûts prévisionnels pour une bonne coordinnation des différentes étapes dans le cadre dâune concertation permanente avec la population." Nous avons quand même, grâce à votre gestion, quelques magnifiques exemples de cette maxime. Pour ne pas allonger mon propos, je nâen citerai quâun : la patinoire. En fait, année après année, vous ressortez la même litanie : le centre culturel de la Chancellerie (je rappelle quâil est fermé depuis 1998), lâécole des Beaux-Arts (1ère tranche), les ateliers rue Ampère, la chapelle de lâHôtel-Dieu (3ème tranche) qui étaient exactement cités de la même façon il y a un an dans les orientations budgétaires pour 2002. Ce qui frappe finalement le plus, câest ce qui manque dans cette énumération : Oui, vraiment, Bourges sâendort ! Pour preuve, la mise en oeuvre du Contrat dâAgglomération avec la Région (qui comprend nombre de ces grands projets) et qui a vu la ville nâengager que 7 des 60 Millions de Francs prévus ! Pour conclure, quelques mots sur les chiffres que vous présentez. Comme je lâai déjà dit à plusieurs reprises, vous êtes dans une véritable impasse financière et budgétaire. La dette : contrairement à vos déclarations dans la presse, son encours est plus proche des 130 Millions dâEuros que des 120, en fait bien au delà des 800 Millions de Francs. Par habitant, câétait 10823 Francs au Compte Administratif 2001, en augmentation de 7% sur 2000. Nous pouvons dâautant plus être inquiets que 40% de cet encours est à taux variable et que vous poursuivez le recours massif à lâemprunt (+42% dâaprès les chiffres que vous nous donnez). Le fonctionnement : en prévision dâaugmentation de 0,6% (soit 3 fois moins que lâinflation constatée), en fait câest une baisse alors que ce chapître comporte le poste "personnels" pour la moitié et que ce poste subit une augmentation mécanique à moins de diminuer lâemploi. On a bien lâexplication et la confirmation de la note de juillet demandant une baisse de 14% du budget de fonctionnement des services. Je le redis, il ne sâagit plus de prétendues économies de bonne gestion, il sâagit de remise en cause de services rendus aux Berruyers ou dâactions qui participent au dynamisme et au rayonnement de Bourges. La fameuse méthode Coué vous fait écrire "Dans les choix qui seront effectués, lâobjectif sera de toujours maintenir et de souvent améliorer la qualité du service rendu aux Berruyers", lâobjectif ne sera pas atteint. Les transferts et subventions : ils sont en baisse de 10%. Sachant que les transferts ne sont à priori pas à la baisse, on voit ce que cela signifie pour les subventions et donc pour le soutien à la vie associative. Enfin, jâen termine avec les prélèvements sur les Berruyers. Ceux-ci doivent savoir que le produit attendu de la Taxe dâEnlèvement des Ordures Ménagères est en augmentation de 10%. Bref, après un budget 2002 dont je rappelle quâil avait vu une augmentation des taux dâimpôts de 5%, une baisse des investissements de 18,5% et, fait rarissime, une baisse du fonctionnement de 1,2%, vous préparez à nouveau un budget 2003 de super austérité qui contribuera au recroquevillement de Bourges. Je terminerai par une question. Allez-vous nous annoncer une baisse des impôts pour 2003 ? Je mâexplique. Le tableau que vous nous présentez prend, pour comparer, les chiffres des Orientations Budgétaires 2002 (et pas celui du budget). Aussi, sur la ligne "Fiscalité directe et indirecte", le chiffre 2002 de 46,7 Millions dâEuros ne prend pas en compte lâaugmentation de 5% des impôts décidé en 2002 après le débat sur les orientations budgétaires (le chiffre du budget est 48,4 Millions dâEuros). Pour 2003, vous attendez, dâaprès vos chiffres, 46,8 Millions dâEuros soit 1,6 Millions dâEuros de moins que le chiffre inscrit effectivement au budget 2002. Dâoù ma question. |
||
|