Retour au sommaire

Actualités |Déclarations |Dossiers |Jeunes communistes |

 

Intervention de Jean-Michel GUERINEAU
Vote des taux 2003
30 mars 2003








dans la même rubrique :
" width="8" height="11" border="0">30 mars 2003
" width="8" height="11" border="0">29 mars 2003


Mots clés associés à l'article :

-  Budget
-  Culture




Articles dans le même thème :
" width="8" height="11" border="0">20 décembre 2004
" width="8" height="11" border="0">24 octobre 2004
" width="8" height="11" border="0">24 octobre 2003
" width="8" height="11" border="0">27 juin 2003
" width="8" height="11" border="0">22 décembre 2002
" width="8" height="11" border="0">28 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">25 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">17 septembre 2002
" width="8" height="11" border="0">1er juillet 2004
" width="8" height="11" border="0">27 février 2004
" width="8" height="11" border="0">20 janvier 2004
" width="8" height="11" border="0">29 mars 2003
" width="8" height="11" border="0">27 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">26 octobre 2002
" width="8" height="11" border="0">16 septembre 2002
" width="8" height="11" border="0">18 juin 2002


Monsieur le Maire, chers collègues.

Outre le contexte international dont nous venons de parler, ce premier Conseil Municipal de l’année 2003 s’ouvre dans un contexte social et économique qui s’assombrit de jour en jour et provoque l’inquiétude grandissante de nos concitoyens. Nous nous retrouvons aujourd’hui dans une situation et avec des perspectives parmi les plus difficiles depuis 10 ans.

Le chômage a repris sa marche en avant à un rythme qui s’accélère. Les plans de licenciements succèdent aux plans de licenciements. En ayant ouvert la boîte de Pandore des licenciements par son annulation de la loi de modernisation sociale et de la loi Hue sur le contrôle des fonds publics et en prenant lui-même l’initiative des suppressions d’emplois dans les entreprises et services publics, le Gouvernement, sa majorité, portent une écrasante responsabilité dans cette situation.

Bourges et son bassin ne sont pas en dehors de cette problématique. Sans parler de l’onde de choc que ne manquera pas de provoquer l’effondrement de bassins d’emplois voisins (Vierzon et Saint-Amand), je veux simplement m’appesantir sur les grandes difficultés provoquées par les décisions de votre Gouvernement. Giat-Industries dont l’annonce d’un plan massif de suppressions d’emplois ne fait plus de doute. Les services et entreprises publiques comme la SNCF ou La Poste qui voient leurs effectifs réduits à Bourges ou encore comme l’Education Nationale qui voit, en plus du départ des aides-éducateurs, la suppression massive de postes dans les lycées, collèges et écoles.

Face à cette situation, des actes forts et des mesures politiques fortes doivent être prises pour repartir de l’avant. Au premier rang de celles-ci, la préservation à tout prix des potentiels industriels et techniques de notre ville. C’est ensuite l’expression d’une volonté forte de poursuivre et renforcer les engagements obtenus de l’Etat pour le développement des Pôles au premier plan desquels le Pôle National sur les Risques Industriels et Environnementaux. Cette volonté, nous ne la constatons pas et vous prenez ainsi le risque de laisser passer une opportunité historique pour le développement de notre ville. Malgré mes demandes répétées, nous n’avons toujours pas connaissance d’un projet d’ensemble cohérent sur le site de Lahitolle, dont vous nous aviez pourtant promis, lors des Conseils d’octobre puis de décembre, qu’il serait à l’ordre du jour de notre assemblée prochainement.

J’en viens maintenant à la question du vote des taux d’imposition pour 2003. vous nous proposez donc une délibération qui maintient les taux d’imposition appliqués aux Berruyers et confirme, en la poursuivant, la hausse excessive de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères. Dans les faits, la pression financière exercée par votre majorité sur les Berruyers continue à s’accroître que ce soit par les impôts locaux (avec la répercussion mécanique des hausses massives de chaque début de mandat), par les tarifs dont nous avons dénoncé certaines hausses massives en décembre dernier ou encore par les taxes comme celle d’enlèvement des ordures ménagères qui est la plus injuste qui soit puisqu’elle assujetti y compris les 4000 foyers exonérés de tout ou partie de la taxe d’habitation.

La tendance ne s’inverse pas. On n’est vraiment pas dans la ligne des grandes promesses et déclarations (y compris de votre part dans cette enceinte) sur la nécessité de la baisse des prélèvements obligatoires sur les Français. Ce qu’on perçoit des intentions du Gouvernement et ce qu’on soupçonne des conséquences de la décentralisation à la mode Raffarin ne nous laisse rien augurer de bon pour le portefeuille des Berruyers.

Enfin, pour conclure, je voudrais dire un mot des quartiers Nord de Bourges et notamment du secteur de la Chancellerie. La véritable violence faire à ces quartiers, c’est le quasi abandon dans lequel ils ont été laissés par votre municipalité depuis 1995. Un abandon très fortement ressenti par les habitants de ces quartiers qui ont l’impression qu’on a tiré un trait sur eux. Votre choix, dans la renégociation à mi-parcours du Contrat d’Agglomération, d’abandonner la rénovation des espaces publics de la Chancellerie (inscrite pour 10 Millions de Francs et qui concernait les rues Cravayat, Eiffel, le centre commercial et les places Cravayat, Cothenet et le parvis de l’église Saint-Jean) au profit de ... la patinoire, ne peut que confirmer ce sentiment.

Aujourd’hui, vient au Conseil Municipal le choix du concepteur de l’espace culturel de la Chancellerie. Après 6 ans de tergiversations et encore 6 mois de retard (parce que vous avez refusé de dépasser l’enveloppe prévue de 1 Million de Francs alors qu’au même moment vous acceptiez de dépasser de 5 Millions de Francs pour la patinoire), cet espace culturel devrait enfin bientôt sortir de terre. On aurait envie de dire qu’il est presque trop tard. Dans tous les cas, je souhaite que cette arrivée permette que l’occasion soit donnée de travailler à un nouveau projet pour ces quartiers, qu’une véritable reconquête soit engagée avec la mise en place d’une réelle mixité sociale et d’une attractivité retrouvée. Cela a à voir avec des activités et de l’emploi, avec des équipements, avec des logements (et pas seulement pour en détruire), avec le maintien et le développement des services publics. Cela doit se faire dans la concertation et la transparence et donc d’abord par la réflexion et la discussion de notre Conseil Municipal.