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Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance
16 septembre 2002








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Intervention concernant la création d’un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.

Monsieur le Maire,

Vous nous demandez d’approuver la création d’un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, en application du décret du 17 juillet 2002. La délibération que vous nous proposez appelle de ma part plusieurs remarques, et un certain nombre de réserves sur ce nouveau dispositif.

La précipitation avec laquelle il est institué, n’est pas sans rappeler les gesticulations du gouvernement et de votre majorité sur les questions relatives à la violence et à la délinquance. Je crains qu’un tel dispositif ne soit qu’une mesure démagogique de plus, destinée à masquer la politique de régression économique et sociale du gouvernement que vous soutenez. Cette mesure ne correspond pas aux enjeux que soulève la « mal vie » dans certains de nos quartiers urbains, et dont la petite délinquance n’est qu’un des nombreux aspects. On peut donc avoir quelques doutes quand à ce nouveau dispositif.

Son appellation tout d’abord. Dans ce domaine les mots choisis ont leur importance. Ainsi le mot de sécurité vient-il avant celui de prévention. Doit-on y voir un abandon de toute prévention de la délinquance au profit du tout sécuritaire et du tout répressif ? Que l’on s’entende bien : je ne plaide pas en faveur d’une absence de sanction des délits (la sanction n’étant jamais qu’un rappel à la règle commune), mais il me semble qu’une politique de sécurité doit s’articuler aussi sur la prévention et sur des actions concrètes favorables à l’intégration sociale des jeunes, et à leur protection (l’actualité dramatique nous rappelle que les premières victimes de l’insécurité sont souvent les jeunes eux-mêmes). Des doutes encore concernant les missions de ce Conseil et sur votre volonté d’en faire un outil efficace. En effet, depuis 1995 que vous êtes aux affaires de la ville, vous n’avez pas voulu ou pas su vous servir du conseil communal de prévention de la délinquance, que la délibération de ce jour supprime. Je veux rappeler ici les acquis de ce conseil en matière de prévention de la délinquance, et qui ne sont certainement pas étrangers au fait que dans notre ville le climat social y ait été meilleur que dans certaines cités. C’est du Conseil communal de prévention de la délinquance que sont issues une grande partie des actions du service jeunesse de la Ville de Bourges : les Points rencontre jeunes, les mini-séjours, l’aide aux devoirs.... Si toutes ces actions concrètes ont été possibles, c’est parce que la volonté politique existait ; c’est cette volonté politique qui a conduit à organiser la rencontre entre tous les acteurs de terrain, les associations, les professionnels, les habitants. C’est parce qu’existait dans cette ville un projet de vie et de ville, que dans le domaine de la prévention beaucoup a été fait. La réussite d’un tel dispositif est donc d’abord une affaire de contenu et de volonté. Enfin j‘en viens à la dernière remarque. Elle porte sur la composition de ce conseil local : aucune place n’est faite aux habitants, à la population. Rien sur les associations alors que l’existence d’un tissu associatif dynamique dans nos quartiers est un atout précieux. Bref rien n’est fait pour réintroduire l’ensemble des habitants sur la place publique (Laurent Mucchielli). Je crains que ce conseil n’ait qu’un rôle administratif, alors que la raison et l’intérêt général commanderaient de travailler au plus près des quartiers et de leurs habitant, de les associer aux débats, de favoriser et de valoriser leur initiative.

Parce que beaucoup de doutes subsistent tant sur la volonté politique qui semble absente chez vous au regard de l’expérience de ces dernières années, que sur le contenu et l’organisation de ce dispositif, nous nous abstiendrons Monsieur le Maire, sur cette délibération.