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Défense des services publics
« A bas les fonctionnaires ! »
19 janvier 2005








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Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a prévenu : les fonctionnaires qui feront grève le 20 janvier ne seront pas payés ! Repris par l’ensemble des grand médias, cette déclaration est une intoxication, car elle sous entend que les fonctionnaires qui font grève habituellement touchent leur salaire, ce qui est faux ! Elle vise à dresser contre eux, les salariés du privé et les usagers. Renaud Dutreil est un habitué de ce genre de sortie publique. Nous reproduisons ci-dessous ses propos tenus le 20 octobre dernier devant les membres de la très libérale fondation Concorde. Le ministre s’est lâché véritablement, sans prendre de gants, contre l’ennemi des partisans du moins d’Etat : les services publics. Ces déclarations, auxquelles on pourrait associer celles tenues le 18 janvier par le Baron Seillières devant l’Assemblée générale du MEDEF, valent tous les tracts et les explications de texte. De la politique de Chirac-Raffarin au projet de Constitution européenne soumise par référendum aux Français au printemps prochain, et que soutiennent nos parlementaires UMP du Cher : Cosyns, Fromion et Vinçon, c’est la même idéologie qui suinte par tous les pores des décisions gouvernementales, celle du tout privatisable, du moins d’Etat et de la réduction des dépenses utiles à tous, celle de la mise à mort des services publics !

« Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services à la nation. Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très lourdement. La pension d’un retraité, c’est presque 75% du coût d’un fonctionnaire présent. Il faudra résoudre ce problème. »

« À l’heure actuelle, nous sommes un peu méchants avec les fonctionnaires. Leur pouvoir d’achat a perdu 4,5% depuis 2000. »

« Comme tous les hommes politiques de droite, j’étais impressionné par l’adversaire. Mais je pense que nous surestimions considérablement cette force de résistance. Ce qui compte en France, c’est la psychologie, débloquer tous ces verrous psychologiques. »

« Le grand problème de l’État, c’est la rigidité de sa main-d’œuvre. Pour faire passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de la place Beauvau, il faut un an. Non pas à cause de l’escalier [rires dans la salle], mais des corps. Il y a 1400 corps. 900 corps vivants, 500 corps morts [rires], comme par exemple l’administration des télécoms. Je vais les remplacer par cinq filières professionnelles, qui permettront la mobilité des ressources humaines : éducation, administration générale, économie et finances, sécurité sanitaire et sociale. Si on ne fait pas ça, la réforme de l’État est impossible. Parce que les corps abritent les emplois inutiles. »

« C’est sur l’Éducation nationale que doit peser l’effort principal de réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million de fonctionnaires de l’Éducation nationale, 800 000 sont des enseignants. Licencier dans les back office de l’Éducation nationale, c’est facile, on sait comment faire, avec Éric Woerth [secrétaire d’État à la Réforme de l’État] on prend un cabinet de conseil et on change les process de travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants, c’est plus délicat. Il faudra faire un grand audit. »

« Le problème que nous avons en France, c’est que les gens sont contents des services publics. L’hôpital fonctionne bien, l’école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d’une crise majeure - c’est ce que fait très bien Michel Camdessus -, mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là ils se recroquevillent comme des tortues. »

Renaud DUTREIL, Ministre de la fonction publique, le 20 octobre 2004