Retour au sommaire

Actualités |Déclarations |Dossiers |Jeunes communistes |

 

Il était une fois les 35 heures à l’Hopital
18 février 2002








dans la même rubrique :
" width="8" height="11" border="0">19 janvier 2005
" width="8" height="11" border="0">22 septembre 2004
" width="8" height="11" border="0">14 juillet 2004
" width="8" height="11" border="0">20 mai 2004
" width="8" height="11" border="0">13 octobre 2003
" width="8" height="11" border="0">4 août 2003
" width="8" height="11" border="0">25 juillet 2003
" width="8" height="11" border="0">9 juillet 2003
" width="8" height="11" border="0">6 juillet 2003
" width="8" height="11" border="0">23 juin 2003
" width="8" height="11" border="0">16 juin 2003
" width="8" height="11" border="0">5 juin 2003
" width="8" height="11" border="0">31 mai 2003
" width="8" height="11" border="0">13 mai 2003
" width="8" height="11" border="0">10 mai 2003
" width="8" height="11" border="0">8 avril 2003
" width="8" height="11" border="0">29 juin 2002
" width="8" height="11" border="0">18 février 2002
" width="8" height="11" border="0">18 février 2002


Mots clés associés à l'article :

-  Bourges




Articles dans le même thème :
" width="8" height="11" border="0">24 janvier 2005
" width="8" height="11" border="0">20 janvier 2004
" width="8" height="11" border="0">13 octobre 2003
" width="8" height="11" border="0">29 septembre 2003
" width="8" height="11" border="0">23 septembre 2003
" width="8" height="11" border="0">9 septembre 2003
" width="8" height="11" border="0">2 septembre 2003
" width="8" height="11" border="0">24 août 2003
" width="8" height="11" border="0">13 décembre 2004
" width="8" height="11" border="0">24 mai 2003
" width="8" height="11" border="0">17 mai 2003
" width="8" height="11" border="0">10 mai 2003
" width="8" height="11" border="0">8 avril 2003
" width="8" height="11" border="0">3 août 2002
" width="8" height="11" border="0">18 février 2002


Depuis plusieurs mois, l’Hôpital de Bourges, comme un peu partout en France, connaît un mouvement social d’ampleur à l’occasion du passage aux 35 heures. Bourges pour Tous a rencontré Catherine Ragouilliaux, infirmère au Centre hospitalier de Bourges.

Depuis plusieurs mois, l’Hôpital de Bourges, comme un peu partout en France, connaît un mouvement social d’ampleur à l’occasion du passage aux 35 heures. Bourges pour Tous a rencontré Catherine Ragouilliaux, infirmère au Centre hospitalier de Bourges.

-  Bourges Pour Tous : Parlez-nous de vos conditions de travail. Catherine Ragouilliaux : Elles sont très difficiles car nous gardons le souci de bien faire pour que chaque patient bénéficie de soins appropriés. Je travaille dans un service où le nombre de personnels présents par jour est réduit bien souvent au minimum. Chaque patient (appelé client !), nécessite une charge de travail différente, dont l’évaluation en temps est difficilement quantifiable. Nous avons de grandes responsabilités, car nous sommes le lien direct entre les prescriptions médicales (donc leur exécution), et l’évolution de la santé du patient. Il existe une réelle souffrance psychique pour chacune d’entre nous lorsque nous avons du mal à terminer notre travail. Il peut en résulter des oublis, des insomnies, des tensions entre personnels.

-  BPT : Et le passage aux 35 heures ? CR : Les 35 heures devraient représenter un progrès social qui permettrait, non seulement d’améliorer la qualité de vie et de travail de chacun, mais aussi de répondre au besoin de travailler et d’exister de ceux qui « restent sur le touche ». Tout cela, bien sûr en améliorant la qualité du service offert à la population, donc à chacun d’entre nous. Mais leur application est souvent perçue comme être à l’origine de grèves et de mouvements sociaux. Les 35 heures sont souvent synonymes de peu d’embauches du fait de contrainte financières, de temps partiel à la carte, et d’une réduction du service public.

-  BPT : Et concrètement à l’Hôpital de Bourges ? CR : A l’Hôpital, la pénurie de personnel, toutes catégories confondues, a été organisé depuis au moins 10 ans. Les 35 heures telles qu’elles nous sont proposées sont le résultat d’une politique de santé, aujourd’hui menée par Elisabeth Guigou et Bernard Kouchner, et dont la logique reste : il faut toujours faire plus en un minimum de temps, être rentable et concurrentiel. Et tant pis pour ceux sui ne suivent pas. Avec les 35 heures, on nous demande de faire le travail en 7h30 au lieu de 8h par jour, avec un nombre insuffisant d’embauches. Il faut toujours le même temps pour faire un pansement correctement, une prise de sang, faire une toilette en respectant les habitudes de chacun, répondre aux questions des familles, à moins qu’on nous demande dans faire moins, ce que nous refusons. Après une négociation marathon un protocole d’accords a été signé avec des organisations syndicales minoritaires. Mais il ne satisfait pas la majorité du personnel.

-  BPT : Que demande le personnel ? CR : Le personnel lutte depuis plusieurs mois pour une application des 35 heures, qui crée suffisamment d’emplois pour assurer le service public et alléger la charge de travail. Grèves, pétitions, adresses à la population, se succèdent afin d’alerter sur le manque de moyens évident. Je terminerai en disant que pour soigner, nous formons une équipe : il s’agit des médecins, des surveillantes, des infirmières, des aides-soignantes, des secrétaires, des agents de l’équipe d’hygiène. Je sui très attachée à cette notion d’équipe.