C’est donc au cœur de l’été, en dehors de toute concertation et de toute réunion de la commission municipale ad-hoc que la municipalité de Bourges choisit de présenter ses projets d’urbanisme pour ce nouveau mandat. En contradiction avec toutes les annonces faites durant la campagne électorale, voilà donc que nous apprenons que l’Ecole de Musique (comme en son temps la patinoire -toujours virtuelle-) erre de lieu en lieu pour éventuellement " atterrir " à la Halle aux Blés sous une forme qu’on peut craindre au rabais. Concernant l’aménagement du Pré-Doulet, voilà donc de nouveaux engagements. Auront-ils autant de valeurs que les précédents ? Pour la patinoire, après les mouvements de terre " électoraux " factices, voilà les mouvements de fonds bien réels. 40 Millions de Francs (minimum) annoncés, à la charge de la ville : voilà la raison du report de la piscine. Au passage, il faut rappeler que cela confirme les risques financiers que nous avions annoncé sur le projet Prado, Pré-Doulet ainsi que l’endettement record de la ville. Et à ce titre, on peut se poser la question des priorités. Une nouvelle piscine à Bourges n’est-elle pas plus nécessaire qu’une patinoire ? La question mérite au moins d’être posée et examinée. Tout cela n’a bien entendu rien à voir avec la mise en œuvre du CREPS dont on sait qu‘il doit venir à Bourges depuis 3 ans. On attend d’ailleurs toujours que Monsieur Lepeltier et ses amis se félicitent enfin de la venue de cet équipement d’ampleur régionale (il n’en existe qu’un par région et pour la Région Centre il est à Bourges), une implantation gagnée par Jean-Claude Sandrier et la majorité du Conseil Régional, implantation comme il n’en a pas existé à Bourges depuis des décennies. Ajoutons que ni la région ni l’Etat n’ont demandé quoi que ce soit à la ville pour l’implantation du CREPS. Cujas, Séraucourt, Halle aux Blés, Pré-Doulet, etc… Loin d’un urbanisme à l’emporte-pièce, conçu pour justifier l’implantation de telle ou telle promesse électorale, Bourges a besoin d’une véritable ambition en ce domaine. C’est ce qui manque cruellement à ce Maire et son équipe. C’est ce que la gauche mettra en débat avec les Berruyers dès la rentrée.