Le gouvernement, en manque dâarguments pour faire accepter sa décentralisation aux personnels de lâEducation nationale en lutte, brandit la menace contre les grévistes. Luc Ferry, au congrès des parents dâélèves de la PEEP, sâest fait le chantre de la répression contre ceux qui "perturberaient les examens". Avant même que ces perturbations se produisent, même si ici et là il y a eu quelques incidents, le gouvernement veut discréditer les personnels en lutte aux yeux de lâopinion. Celà signifie-t-il quâil nâentend pas lacher sur ces projets de démantèlement de lâEducation nationale, quâil prévoit déjà ce qui pourrait se passer lors du bac en particulier ? Rappelons quand même que câest lui qui a fixé le calendrier de cette réforme, justement pour rendre plus complexe sa contestation en fin dâannée scolaire. En vain. Le succès des grandes journées dâaction contre son projet, dans lâéducation nationale, la participation massive des personnels aux grèves et aux manifestations, sont le signe dâune mobilisation qui ne faiblit pas. Dans certains établissements les personnels sont majoritairement en grève reconductible depuis plusieurs semaines dans le Cher comme ailleurs. Le gouvernement doit écouter ce mouvement profond et retirer son projet de décentralisation.